DISPARITION. Départs en cascade de GROSSES pointures, extinction des lumières, l’univers musical s’assombrit, la fermeture de rideau est imminente car la scène se vide.
Multiinstrumentiste, compositeur, orchestrateur et arrangeur, RIDO BAYONNE a marqué son époque en faisant les beaux jours des jazz clubs parisiens,, notamment ceux de la rue des Lombards où il était souvent la tête d’affiche. Le BAISER SALE était son bureau.
Sa conception de la musique était trop sophistiquée pour se cantonner dans un box. Il était beaucoup plus à l’aise à la tête des Big bands sur le modèle des maîtres comme ELLINGTON ou BASIE. Il lui aurait fallu toute une philharmonie pour faire exploser son immense talent.
En avril 2007, j’ai eu l’honneur avec mon SEPTET de partager la scène du REEMDOGO avec sa grande formation lors de la 15e édition du festival JAZZ A OUAGA . Nous étions logés au SLIMANDE où il avait fait pleurer les violons et les cuivres lors d’un concert pour son soixantième anniversaire. Il fut surpris d’apprendre que nous étions du même terroir (le Kouilou). Notre passion commune pour la musique de répertoire (Duke Ellington, Fats Waller, Irvin Berlin, George Gershwin, Oscar Hammerstein III, etc…) avait suscité de longues conversations.
RIDO BAYONNE savait s’effacer pour faire briller d’autres artistes. Il avait fait des arrangements pour de nombreuses stars dont MIRIAM MAKEBA et HUGH MASEKELA.
Né à NJI-NJI (aka Pointe-Noire), grandi à DOUALA, il était le plus CAMEROUNAIS des CONGOLAIS, d’où son étroite et régulière collaboration avec MANU DIBANGO, ETIENNE MBAPPE, etc.
RIDO BAYONNE n’était pas un musicien, mais un CONSERVATOIRE.
KULUTU, bonne transition à Mpemba, le pays d’illustres Ancêtres.
Nysymb Lascony