DISPARITION. Annie Moundzota N’dieye, artiste plasticienne, nous a quittés. Elle est décédée le 8 septembre au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville, au Congo, comme nous l’avons appris récemment.
Cette triste nouvelle plonge le monde de l’art congolais dans le deuil et touche profondément de nombreux artistes, dont Rhode Makoumbou, qui lui était particulièrement proche.
« Je garde d’elle de nombreux souvenirs marquants de nos expositions collectives couronnées de succès au Congo, au Gabon, en France et en Belgique, au début des années 2000 », a-t-elle confié avec émotion.
Née à Brazzaville en 1967, Annie Moundzota N’dieye a été formée à l’École de Poto-Poto et à l’atelier de Trigo Piula, avant de se faire un nom sur la scène artistique nationale et internationale.
Ses œuvres, qui ont été exposées à Brazzaville, New York, Washington, Limoges, Lyon, Besançon, Libreville et Bruxelles, représentaient « le vécu de la femme africaine à travers l’effort, la beauté, la maternité et l’amour. Son travail, à la fois réaliste et cubiste, se distingue par un chromatisme puissant, une créativité personnelle et un exotisme naturel », selon la revue Africultures, dédiée aux arts et à la culture africains et leurs diasporas.
Annie Moundzota N’dieye a reçu de nombreuses distinctions, notamment le Prix de la Promotion Féminine à Brazzaville en 1994 et le Prix du Crédit Lyonnais à la 7e Biennale des Arts Bantous en 2002.
La veillée mortuaire se tient actuellement à Brazzaville, à l’adresse suivante : Rue Bofili, 7. Mazala, Moukondo (Agence Océan du Nord).
Martin Kam