Congo/Unesco. LE POIDS DES URNES

UNESCO. Le verdict est tombé, un duel au sommet, une joute feutrée dans les couloirs dorés de l’Unesco, et c’est l’Égypte qui l’emporte, 55 voix sur 57, face à la République du Congo.

✓ Un score sans appel, une gifle diplomatique emballée dans un sourire protocolaire.

Le candidat congolais n’était pas mauvais. Loin de là. C’est un homme de culture, un esprit d’équilibre, un visage respecté à l’Unesco même. Mais dans les grandes arènes internationales, le talent individuel ne suffit pas. Il faut être porté par un État solide, une diplomatie crédible, une réputation qui rassure et inspire confiance.

✓ Un pays qui ne se porte plus peut-il porter son candidat, fût-il talentueux ? Un État vacillant peut-il hisser un homme debout, fût-il de talent ?

Prétendre au rayonnement international quand, chez soi, la culture se débat dans le silence, les jeunes s’exilent par désespoir et les élites se crispent sur leurs privilèges, est une belle illusion.

Alors, quelle leçon retenir ?

Il ne suffit pas de présenter un bon candidat, encore faut-il présenter un pays debout, une cohérence, une vision. Parler au nom du Congo ne suffit pas, il faut que le Congo parle aussi de lui-même, avec lucidité, avec fierté, avec ouverture.

Je rêve de ce jour où les artistes ne porteront plus seuls leurs rêves, où ils seront portés par un peuple qui croit aux arts et à la culture, par un pays qui a retrouvé le cran et surtout la passion de se dire, de se penser, de se redresser, de s’autocritiquer…

✓ En attendant, le monde avance.

© Guy Alexandre Sounda | Pensées à trois balles sous un orage de grêle • Mormant 2025.

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