CONGO/Terre des Légendes et des Lumières. Femme de Lettres, écrivaine, très habile dans l’art d’écrire, sans en avoir fait un métier, Gilda Rosemonde Moutsara-Gambou est auteur de plusieurs ouvrages. En plus de ses capacités rédactionnelles, une forte tendance à l’observation, la créativité et l’imagination sont actives en elle. Des qualités que complètent l’esprit d’analyse et de synthèse, le sens de la transmission, de faire rêver et de faire réfléchir son lecteur.
. Entre autres livres mis à ce jour, par Gilda Rosemonde Moutsara-Gambou, elle est connue pour « Les papiers de maman ». Également pour « Les Nouvelles d’Eloise », publiées aux Editions Plume D’Ailleurs, en janvier 2010, « Sirène des sables », décembre 2014, à « L’harmattan, Tout dernièrement « Un aveu à Koubola ».
Dans une interview accordée, en août 2010, au Journaliste François Bikindou, homme des média, apprécié pour sa rigueur, la curiosité, l’écoute et la pertinence de ses questions, Gilda Rosemonde Moutsara-Gambou relève que « l’écriture a toujours été, pour elle, une passion. Ecrire dit-elle, « c’est se réconcilier avec soi- même, avec ses joies, mais surtout avec ses peurs et ses angoisses « . Et Gilda Rosemonde Moutsara-Gambou d’ajouter que « l’écriture pour elle, c’est un moyen de décrire la réalité sociale et de la transformer en même temps ».
Gilda Rosemonde Moutsara-Gambou a commencé à écrire, très jeune. Déjà, au collège, elle consignait sur du papier, ses réflexions sur son environnement, ainsi que de petites histoires qu’elle voulait bien faire connaître, autour d’elle. Parallèlement, elle portait des regards admiratifs et respectueux sur ses compatriotes, illustres écrivains Tchicaya U Tam Si, Jean Baptiste Tati Loutard, Henri Lopes et autre Marie Léontine Tsibinda.
De la lecture de ces écrivains cités, Gilda Rosemonde Moutsara Gambou a développé sa mémoire, ses propres capacités cognitives et a amélioré la concentration. Ce qui lui a permis d’apprendre de nouvelles choses, de se former, de développer son vocabulaire et de se créer les conditions de façonner en elle le désir de suivre les pas de ces prestigieux écrivains et de travailler dur pour compter, aujourd’hui, parmi les femmes et les hommes de lettres congolais.
De Gilda Rosemonde Moutsara-Gambou, nous savons, par ailleurs, que blessée par des éclats d’obus, lors des violences du 5 juin 1997, qui ont fait plusieurs victimes, à Brazzaville, elle a traversé, en ces temps de guerre civile, des moments difficiles. Des moments qui l’ont rendue extrêmement soucieuse de l’allure tragique qu’avait prise sa nation, simplement, par la faute des politiques, alors que ceux ci avaient des raisons objectives, républicaines et patriotiques d’éviter le désastre dont a pâtit et souffert, dans sa chair, le peuple congolais.
Durant la pénible et éprouvante période de sa convalescence, suite à ses blessures, Gilda Rosemonde Moutsara Gambou n’a pas arrêté d’écrire. Par la plume, elle avait pris l’option d’exprimer ses sentiments, face à ce qu’elle considère comme l’inadmissible bêtise humaine des Congolais qui ont giflé leur propre intelligence, en juin 1997. D’autant que la guerre n’est toute autre chose qu’une œuvre de la bêtise humaine.
« Le socle en pleurs », une des Nouvelles de Gilda Rosemonde Moutsara-Gambou, demeurera le produit de sa pensée sur les tristes et sombres événements de juin 1997. Des événements dont les réparations des dommages et autres faits de guerre, physiques et moraux, attendent toujours d’être entreprises par les pouvoirs publics. Ces réparations étant un enjeu majeur et incontournable de la cohésion, de la concorde et de l’unité nationales.
« Les vraies femmes de lettres sont des phénomènes. Leur rareté fait leur prix » a écrit Guy De Maupassant.
Gilda Rosemonde Moutsara-Gambou en est une de cette lignée des vraies femmes qui sont des phénomènes. Que, dans son pays, le Congo Brazzaville, le développement socio-économique et culturel, la justice, la lutte contre les inégalités, la paix, la santé, de propices conditions d’existence des populations, la tiennent lieu de fortune pour qu’elle écrive, écrive, écrive encore. Nous n’avions pas fini de nous abreuver des belles et instructives oeuvres littéraires de Gilda Rosemonde Moutsara-Gambou.
Paris 29 août 2024
Par Ouabari Mariotti