À l’occasion de la 12ᵉ édition du Festival panafricain de musique (FESPAM), qui se tient du 19 au 26 juillet 2025 à Brazzaville, l’artiste congolais Jackson Babinga a publié un message au ton incisif sur sa page Facebook, interpellant frontalement les chroniqueurs et journalistes culturels congolais.
Dans sa déclaration, l’artiste critique ouvertement ce qu’il perçoit comme une indignation opportuniste de la part de certains médias, qu’il accuse de ne réagir qu’en cas de privation de leurs « petits avantages », tels que les perdiems. « Ah, les chroniqueurs s’indignent ! Privés de perdiems, ils redécouvrent la liberté de la presse. Comme quoi, l’estomac pense avant la plume », écrit-il, non sans ironie ajoutant qu’un FESPAM sans journalistes, c’est un festival sans louanges sponsorisées…
Jackson Babinga va plus loin en mettant en lumière l’absence de critiques constructives par le passé, alors que le FESPAM, selon lui, « agonisait sous le poids de son propre amateurisme ». Il accuse certains professionnels de presse d’avoir longtemps pratiqué « l’autocensure » et d’avoir préféré les « louanges creuses » à l’analyse rigoureuse des carences du festival.
« On découvre aujourd’hui que l’événement phare du Congo peut bel et bien exister sans vos envolées dithyrambiques, sans vos louanges creuses au nom d’un patriotisme de circonstance. Vous voilà maintenant à jouer les martyrs de la liberté de la presse ? », lance-t-il.
Dans ce message sans détour, l’auteur conclut : « Soyons honnêtes : ce n’est pas l’exclusion qui vous blesse, c’est plutôt l’absence de vos petits avantages. Votre indignation sonne faux. Mais après tout, à quoi bon s’étonner ? Ici, tout est à refaire. Presse comprise. »
Une sortie qui ne manquera pas de susciter des réactions dans les milieux médiatiques et culturels, alors que le FESPAM cherche à redorer son blason après plusieurs éditions en demi-teinte.
MK.