La 12ème édition du Festival panafricain de musique (Fespam 2025) a ouvert ses portes samedi au Palais de Congrès à Brazzaville, capitale de la République du Congo sous le thème ‘‘ Musique et enjeux économiques en Afrique à l’ère du numérique’’.
« La musique n’est plus un simple divertissement, aujourd’hui, elle est aussi une activité économique, tout comme d’autres arts devenus une source des revenus. Cette édition du Fespam est non seulement une rencontre festive internationale où les cultures de l’Afrique se croisent, vibrent et résonnent mais également une opportunité pour les professionnels de la musique, les experts et les opérateurs culturels réfléchissent, échangent et proposent la matière sur les enjeux économiques de l’industrie musicale face à l’éclosion de la nouvelle technologie », a déclaré Marie France Lydie Pongault, ministre congolaise (Brazzavilloise) de l’Industrie culturelle, artistique, Touristique et Loisirs.
«Organisé dans le contexte voulu et soutenu de la paix et de l’unité, ce festival se veut être un cadre de partage de connaissance et d’expérience pour l’émergence de la jeunesse musicale africaine qui a fait toujours preuves de son talent et sa créativité émouvante », a-t-elle ajoutée.
Pour le commissaire général du Festival, cette thématique constitue une invitation aux uns et les autres « à revisiter l’écosystème musical afin d’examiner les opportunités qu’offrent les nouvelles technologies pour positionner l’Afrique sur une trajectoire concurrentielle.
« Le festival a été repensé pour s’adapter aux contraintes actuelles tout en sauvegardant ses composantes essentielles. Nous avons redimensionné l’évènement en optant pour un format réduit tout en sauvegardant les acquis», a soutenu Gervais Hugues Ondaye.
Il a fait savoir que l’innovation majeure de cette édition repose sur l’intégration du numérique qui est au cœur de nombreuses réflexions actuelles.
« L’économie mondiale se dématérialise, et malheureusement, de nombreux créateurs ne parviennent pas à vivre de leur travail. Les auteurs et artistes doivent tirer profit de leurs œuvres. Nous avons organisé de nombreuses conférences pour sensibiliser les acteurs à cette problématique. Cependant, nous n’avons pas encore atteint nos objectifs. Aujourd’hui, avec l’avènement des nouvelles technologies et la montée en puissance de l’intelligence artificielle, nous faisons face à un défi complexe qui risque de priver les créateurs des rares revenus qu’ils obtiennent », a renchéri le Commissaire général du Fespam.
Cinq axes majeurs caractérisent cette édition en termes d’activité, à savoir : le symposium international sur la musique africaine, le marché et une exposition de la musique, des concerts ainsi que la projection d’un film documentaire dédié à la rumba congolaise.
Une programmation variée d’artistes ainsi que des musiciens internationaux provenant de 12 pays africains (le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Venezuela, le Rwanda, la RD Congo, la Guinée équatoriale, le Mali, la Mauritanie, la Russie, le Ghana, la Tunisie et le Tchad…
《S’agissant de la programmation musicale, la République Démocratique du Congo (RDC) est représentée par la jeune chanteuse gospel, Chosie Basolwa》, a indiqué Paul Le Perc, Conseiller culturel au ministère de la culture de la République Démocratique du Congo (RDC).
A part le Palais de congrès qui a été retenu comme site principal, renseigne-t-on, trois autres espaces abriteront également l’événement. Il s’agit du terrain ASECNA, Madibou, et Kintélé.
Il sied de noter que cette 12ème édition du Fespam a été lancée par le président de la République du Congo, au Palais du Congrès en présence de personnalités politiques, corps diplomatiques et des ministres de la culture venue du continent dont Yolande Elebe de la RDC.
《Mesdames et messieurs bienvenue à Brazzaville. A présent, je déclare ouverte la 12ème édition du festival Panafricain de Musique. Vive le Fespam》, a déclaré Denis Sassou Nguesso, chef de l’Etat Congolais.
ACP/C.L.