INTERVIEW. Fiston Saint Jagger est chanteur, auteur-compositeur et interprète accompli, originaire de la République démocratique du Congo (RDC). Il est issu de la prestigieuse école musicale Viva la Musica du regretté Papa Wemba. Il s’est confié à STARDUCONGO.INFO au lendemain du concert donné par l’orchestre Thiabuala Feeling (auquel il appartient désormais), qui s’est récemment produit à l’espace culturel « This Is Africa », sur la Place Nevada à Casablanca.
STARDUCONGO.INFO : Pour celles et ceux qui vous découvrent pour la première fois, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Fiston Saint Jagger : Je m’appelle Fiston Itambala, c’est mon vrai nom, et je suis connu artistiquement sous le nom de Fiston Saint Jagger. Je suis chanteur, auteur-compositeur et interprète, formé à la grande école musicale Viva la Musica du regretté Papa Wemba. J’ai d’abord fait partie du dernier groupe créé par ce dernier, dénommé Viva la Musica First Class, dans lequel j’ai, à un moment donné, assumé le rôle de chef d’orchestre, de répétiteur et de responsable de la discipline, avant de rejoindre Viva la Musica Nouvelle Écriture.
Parlez-nous de vos débuts et de votre parcours artistique. Quel artiste vous a inspiré et vous a donné envie de devenir musicien à votre tour ?
Concernant mes débuts, je dirais avant tout que chanter est un don inné chez moi. J’ai grandi dans une famille chrétienne et j’étais un enfant de l’école du dimanche (Ecodim), à l’église où priaient mes grands-parents. Enfants, nous passions la majeure partie de notre temps à chanter. Depuis mon jeune âge, j’étais passionné par la musique en général, et la rumba congolaise en particulier.
Les artistes qui m’ont le plus inspiré et donné envie de faire de la musique sont Tabu Ley, Papa Wemba et Reddy Amisi, en premier lieu, ainsi que bien d’autres par la suite, car mon oreille musicale n’a pas de frontières.
Vous venez de participer au projet This Is Africa. Quel sentiment vous laisse cette expérience ?
Je tiens tout d’abord à remercier tout particulièrement M. Fredrich Gunther M’bemba pour son engagement. Mon ressenti est avant tout une grande joie, car ce projet nous a permis de présenter la rumba congolaise, qui a été très bien accueillie par le public marocain ainsi que tous les spectateurs présents.
Ce projet nous a également donné l’opportunité de faire passer un message de paix, celui que nous portons tous pour l’Est de la RDC, où nos frères et sœurs meurent chaque jour, où nos mères sont violées et nos enfants massacrés.
Que pensez-vous de l’organisation du projet This Is Africa ?
Sur le plan organisationnel, je tiens à féliciter les organisateurs. Tout s’est déroulé parfaitement, du début à la fin.
Quels sont vos projets à venir ? Et un mot pour le public congolais, notamment celui de Kinshasa que vous n’avez pas revu depuis plusieurs années ?
Mes projets futurs sont nombreux. Avec le temps, et si Dieu le veut, ils passeront du stade théorique à celui de la réalisation concrète. Quant au public congolais, en particulier celui de Kinshasa qui me manque énormément, je tiens à lui rappeler que je reste son humble ambassadeur de la musique. Je ferai toujours de mon mieux, d’une manière ou d’une autre, pour défendre ce magnifique héritage que nos prédécesseurs nous ont légué : la rumba congolaise. Loin des yeux, mais près du cœur.
Propos recueillis par Fredrich Gunther M’bemba