Pamelo Mounka,de son vrai nom MBEMBA BINGUI André a été pour moi un ami, un frère et un compagnon d’enfance. Nous habitions le même quartier à Poto Poto. Lui à la rue batékés 89, moi à la rue makoua 98. Tous les deux élèves au lycée catholique appelé CHAMINADE. Tous les deux amoureux de la musique, de la bonne musique.
En 1956, Charles BALA, petit frère de Vital BALA (ancien président de l’association pour l’amitié entre les peuples), crée un orchestre dans lequel Pamelo et moi Jean Pierre NGOMBE sommes membres. Charles BALA joue de la flûte, Pamelo chante et moi je suis batteur de tumba.
En 1960, le Congo indépendant se dote d’une chaîne nationale de radio. City Negro, notre orchestre créé en 1956, change de nom et s’appelle désormais » Jeunesse musicale congolaise », en sigle JMC. Abel MALANDA alias Typson est le saxophoniste du groupe, Charles BALA conserve sa flûte.
Pamelo et moi qui portais désormais le surnom de BELAFONTE étions les chanteurs attitrés appuyés par la voix de Jean Bernard FOUNDOUX alias Ressora qui n’est autre que celui qui sera connu parmi les grands footballeurs congolais par le nom de MOULELE.
La JMC enregistre ses chansons à Radio Congo qui les diffuse à travers le monde, grâce au parrainage de Joachim BITOULOULOU, directeur des programmes.
Avec mon frère et ami Pamelo MOUNKA, nous avons fait bien plus que ça.
En 1962, je crée un groupe scout à l’école officielle de Poto Poto. Je l’appelle » Groupe Vent Qui Chante ». En abrégé V.Q.C. Je dirige personnellement la meute. Ensemble de 24 garçons et filles, âgés de 7 à 12 ans.
Je suis AKELA, le chef de meute. Pamelo est l’assistant chef de meute avec le totem de BAGHERA,la panthère noire.
Mais la musique nous étreint si fort que nous traversions souvent le fleuve Congo pour aller à Kinshasa à la rencontre de Pascal TABU alias Rochereau, avec dans nos bagages des chansons à proposer à notre idole dont nous étions de grands fanatiques.
Ces traversées entre Brazzaville et Kinshasa ont conduit Pamelo MOUNKA à intégrer l’orchestre AFRISA de Tabu Ley Rochereau.
On en finirait pas de mes aventures musicales avec Pamelo dont nous comémorons aujourd’hui le décès survenu à Brazzaville,le 14 janvier 1996.
Puisse le Seigneur lui accorder Sa divine miséricorde.
Paix éternelle à son âme.
Le 14 janvier 2024
Jean-Pierre Ngombé
Mwana Poto Poto