Les épreuves de foi dans la vie chrétienne ont été mises en lumière dans le film «Remède» du réalisateur Magellan Kahozi, de la République démocratique du Congo, pour sensibiliser contre les propositions allant à l’encontre des convictions spirituelles, a-t-on appris mardi d’un entretien.
«Chaque chrétien sur cette terre a déjà eu, une fois, à être confronté à quelque chose qui met sa foi à l’épreuve. Voilà pourquoi j’ai fait ce choix particulier entre foi et réussite matérielle (…). Pourquoi Remède ? Remède contre des propositions qui peuvent détruire nos croyances, nous pousser à renier nos valeurs et principes de vie», a fait savoir Magellan Kahozi, réalisateur dudit film.
Empreint d’humanité, Magellan Kahozi invite, dans ce court-métrage, à dépasser les blessures identitaires et les injustices subies, en prônant le pardon comme voie de guérison.
«Si vous avez subi une injustice, si l’on vous a rejeté et méprisé à cause de votre appartenance à telle ou telle autre tribu, la solution n’est pas la haine. Elle ne ferait que vous créez d’autres problèmes et même vous nuire. Choisir de pardonner est le remède efficace», a-t-il souligné.
«Dans le scénario de ce film, le message principal que nous transmettons à travers ce dilemme moral de Kaya (personnage), c’est que l’on peut vous offrir un joli gâteau qui a pour seul but de vous nuire. Tout ce qui brille n’est pas de l’or», a décrit le réalisateur, tout en évoquant, par ailleurs, les tensions entre engagement spirituel et exigences du milieu artistique.
Porté par une vision inclusive de la foi, le réalisateur présente également son film comme une œuvre universelle, détachée de toute appartenance confessionnelle.
«Croyants ou non-croyants, chrétiens ou pas, mais que la réflexion nous pousse au changement», s’est-il exprimé, annonçant que la grande première de ce film à Lubumbashi est attendue le 24 juin prochain.
Magellan Kahozi, artiste pluridisciplinaire est passionné de cinéma, de musique et de théâtre. Il débute très jeune par la bande dessinée et la musique avant de s’imposer comme réalisateur et directeur artistique. Son court-métrage Kapinga Marie-Thérèse a remporté le prix du meilleur film au Paradox Film Festival 2025. ACP/ODM