TRIBUNE. A Bordeaux, dans l’intervalle des temps de travail de ma participation à une conférence, sur les problèmes de société, j’ai eu l’occasion, me mêlant à un grand nombre de touristes, d’approcher le Monument des Girondins.
Un Monument, symbole du patrimoine bordelais, érigé à la Place des Quinconces, entre 1894 et 1902, pour honorer la mémoire des députés girondins exécutés, en 1793, victimes de la Terreur, pendant la Révolution française de 1789.
Le monument est classé monument historique en 2011. Il est surmonté d’une colonne de 43 mètres de haut. Comporte des sculptures représentant des personnages et des animaux, chacune ayant une signification symbolique. La fontaine est ornée de statues qui caractérisent la République, le travail, la sécurité et la force.
En République du Congo où existent également quelques monuments et autres Places, à forte empreinte historique et culturelle, dont le Mémorial Pierre Savorgnan De Brazza, à Brazzaville, il n’est pas inutile que l’histoire culturelle et politique du pays soit davantage célèbrée au travers d’autres monuments à réaliser.
Les monuments, particulièrement, ceux à caractère culturel et politique, jouent un rôle essentiel dans la mémoire collective d’une nation. Ils aident à préserver l’histoire et à transmettre les valeurs du passé aux générations futures. Contribuant, par ailleurs, à forger l’identité d’une communauté, en rappelant ses racines et ses réalisations. En des occasions particulières, les monuments peuvent susciter des débats et des réflexions sur le passé, le présent et l’avenir, encourageant ainsi une meilleure compréhension de l’histoire et de ses implications.
Au plan touristique, les monuments culturels et politiques sont des attractions touristiques majeures. Sans compter
qu’ils jouent un rôle essentiel dans la préservation du patrimoine culturel et l’identité du pays. Et, au demeurant, reflètent l’histoire, les traditions et les valeurs de la nation, contribuant ainsi à son développement touristique et économique.
Même, dans les villes de l’arrière pays, en République du Congo, les monuments historiques permettent de conserver les traces du passé, donnant ainsi une identité culturelle forte aux communautés locales. Comme, pour l’ensemble du pays, les monuments historiques symbolisent l’identité nationale, renforçent le sentiment d’appartenance et de fierté des citoyens.
La République du Congo manque de monuments à la dimension de trois exemples emblématiques en Afrique. C’est le cas, en Egypte, avec les Pyramides de Gizeh, Mikerinos et Quefren. De même, le Monument de la Renaissance Africaine, à Dakar, au Sénégal, qui représente l’aspiration du continent africain à se tourner vers l’avenir, tout en préservant son patrimoine. Enfin, le Mémorial de l’Indépendance à Pretoria qui commémore la lutte contre l’apartheid et célèbre la liberté et la réconciliation du peuple sud-africain.
L’on imagine que la République du Congo, au regard de l’ampleur des defis qu’elle affronte, pour son développement, manque de ressources pour financer la construction de nouveaux monuments et assurer une meilleure conservation de ceux qui existent. D’autant que dans le second cas, ceux ci sont vulnérables aux effets du changement climatique. Ce qui implique une collaboration, bien négociée, entre la République du Congo et les Organisations Internationales attachées au soutien, à la conservation et la promotion des monuments historiques.
Dans un Congo, à jamais, immortel, peut être pas, aujourd’hui, mais peut-être, demain, est possible une des politiques publiques tournées vers des projets plus ambitieux de construction de monuments historiques et culturels.
Bordeaux 23 août 2025
Par Ouabari Mariotti