Livre sur le conseil supérieur de la liberté de communication : Expliquer l’intérêt et la présence de l’institution au Congo

Depuis sa création, le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) a connu un vide en matière de documentation pour démontrer l’importance et le besoin de cette institution au Congo. Il ne dispose que des textes juridiques. C’est la raison pour laquelle Asie Dominique de Marseille, un de ses membres, y a consacré tout un livre intitulé «Le Conseil supérieur de la liberté de communication: Rôle et Impact au Congo», contenant plus de 80 pages. Cet ouvrage a été présenté, samedi 31 mai 2025, à l’hôtel de l’ACERAC (Association des conférences épiscopales pour la région de l’Afrique centrale), à Brazzaville.

La présentation a été faite par l’auteur, en présence du représentant de la maison d’édition Leprisque au Congo, basée à Paris, en France. Haïdar Minga est le directeur de communication des éditions Leprisque. Dans son livre, l’écrivain souligne l’importance de la communication pour une démocratie et son rôle dans l’engagement citoyen, ainsi que la transparence institutionnelle.

Le Conseil supérieur de la liberté de communication se déploie à défendre la nécessité d’un environnement de communication libre et éthique face à la censure et aux atteintes aux droits des journalistes. L’introduction met en exergue la portée de la communication saine, surtout à une époque de désinformation, tandis que le Conseil est présenté comme un médiateur entre les médias et le public, protégeant les libertés de communication.

La première partie retrace les origines du Conseil, orientées dans une lutte pour la démocratie, avec les fondements juridiques issus des Constitutions de 1992 et 2002 et la loi de 2003 pour renforcer la liberté d’expression et la responsabilité médiatique. La seconde partie décrit les défis rencontrés par les institutions de régulation de la communication en Afrique et propose des solutions innovantes pour améliorer leur efficacité.

L’ouvrage invite le lecteur à s’engager pour une communication libre et responsable au Congo. Asie Dominique de Marseille a expliqué ses motivations en écrivant ce livre. «Notre rôle à nous, en tant que conseil, c’est de veiller sur la communication. Quand je suis arrivé au Conseil, je devais comprendre comment fonctionne cette institution qui est le conseil de la liberté de communication. Je me suis rendu compte qu’il n’existait que le recueil des textes juridiques qui mettent en place le conseil, donc le cadre juridique. Il n’y a aucun ouvrage pour parler des avantages et des inconvénients du conseil. C’est un terrain qui est encore vide. C’est ainsi que je me suis décidé d’écrire avec pour premier sujet expliquer pourquoi le Congo a-t-il besoin d’un conseil? C’est le tout premier livre mis sur le marché de la connaissance en matière de Conseil».

Pour sa part, Haïdar Minga, en qualité d’éditeur, a édifié: «Nous avons jugé utile l’ouvrage d’Asie de par la qualité du thème choisi, la pertinence du sujet et les arguments évoqués. Nous avons trouvé que c’était nécessaire pour nous de publier cet ouvrage, parce qu’au niveau du Conseil au Congo, aucun ouvrage n’a été édité. Lui, en tant que haut conseiller, a pris le courage de le faire».

Asie Dominique de Marseille est journaliste de formation. Il est actuellement membre du Conseil supérieur de la liberté de communication, nommé par décret présidentiel. Depuis décembre 2019, Asie a prêté serment en tant que haut conseiller et a quitté la télévision nationale où il avait évolué.

Philippe BANZ (La Semaine Africaine)

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