DISPARITION. Un mois que sont attendues ses obsèques. « De par mes origines, musicien synthèse des deux Congo, peu importe, après ma mort, lequel des deux Congo abritera ma sépulture. Sur les terres des rives droite et gauche du puissant fleuve Congo, vivent ou reposent mes parents, mes enfants, des proches, des amis et autres connaissances ».
Ainsi, avec gravité, m’avait, un jour, parlé le célèbre guitariste congolais Antoine Nedule Monswet Papa Noël, lors d’une visite que Maman Nicole et moi lui avions rendu, en sa résidence de Grigny, dans le Département de l’Essone, au Sud de Paris.
Souffrant, Papa Noël était assis sur une chaise, affaibli et amaigri, l’œil vif, une guitare rouge, en bandoulière. En face de moi, Papa Noël jouait les notes de sa chanson » Mama Bibi » produite avec l’Orchestre Bantou de la Capitale, à une période de sa carrière musicale.
Dans sa souffrance, Papa Noël était heureux, aux côtés de son épouse Mme Dadie Nedule Monswet, de nous accueillir, dans leur appartement, comme les fois précédentes. Il sortait d’une hospitalisation au Centre Hospitalier de Corbeilles Essonne.
Depuis le décès de Papa Noël, dans un hôpital de la région parisienne, le 11 novembre 2024, sont toujours en cours les formalités administratives de rapatriement à Kinshasa de la dépouille de l’illustre disparu. A Kinshassa où aura lieu l’inhumation.
Que la famille de Papa Noël, particulièrement son épouse Mme Dadie Nedule Monswet et les enfants Nedule Monswet, dont Toussaint Nedule Monswet et Nathalie Nedule Monswet trouvent, ici, toujours, l’expression de mon soutien agissant. Aux musiciens congolais, ma solidarité.
La vie est courte.
L’art, avec lui, la musique sont perennes. Papa Noël, disparu.
Vivra sa musique.
Ouabari Mariotti
Paris 11 décembre 2024